Le dernier rendez-vous - Pascal Obispo
Si la mort me veut avant toi,
Je bénis Dieu ; tu m'as aimée !
Ce doux hymen eut peu d'instants :
Tu vois ; les fleurs n'ont qu'un printemps,
Et la rose meurt embaumée.
Mais quand, sous tes pieds, renfermée,
Tu viendras me parler tout bas,
Crains-tu que je n'entende pas ?
Crains-tu que je n'entende pas ?
Je t'entendrai, mon seul amour !
Triste dans mon dernier séjour,
Si le courage t'abandonne ;
Et la nuit, sans te commander,
J'irai doucement te gronder,
Puis te dire : "Dieu nous pardonne !"
Et, d'une voix que le ciel donne,
Je te peindrai les cieux tout bas :
Crains-tu de ne m'entendre pas ?
Crains-tu de ne m'entendre pas ?
J'irai seule, en quittant tes yeux,
T'attendre à la porte des Cieux,
Et prier pour ta délivrance.
Oh ! dussé-je y rester longtemps,
Je veux y couler mes instants
À t'adoucir quelque souffrance ;
Puis un jour, avec l'Espérance,
Je viendrai délier tes pas ;
Crains-tu que je ne vienne pas ?
Crains-tu que je ne vienne pas ?
Je viendrai, car tu dois mourir,
Sans être las de me chérir ;
Et comme deux ramiers fidèles,
Séparés par de sombres jours,
Pour monter où l'on vit toujours,
Nous entrelacerons nos ailes !
Là, nos heures sont éternelles :
Quand Dieu nous l'a promis tout bas,
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Mon seul amour, embrasse-moi.
Mon seul amour, embrasse-moi.
Embrasse-moi...
Je bénis Dieu ; tu m'as aimée !
Ce doux hymen eut peu d'instants :
Tu vois ; les fleurs n'ont qu'un printemps,
Et la rose meurt embaumée.
Mais quand, sous tes pieds, renfermée,
Tu viendras me parler tout bas,
Crains-tu que je n'entende pas ?
Crains-tu que je n'entende pas ?
Je t'entendrai, mon seul amour !
Triste dans mon dernier séjour,
Si le courage t'abandonne ;
Et la nuit, sans te commander,
J'irai doucement te gronder,
Puis te dire : "Dieu nous pardonne !"
Et, d'une voix que le ciel donne,
Je te peindrai les cieux tout bas :
Crains-tu de ne m'entendre pas ?
Crains-tu de ne m'entendre pas ?
J'irai seule, en quittant tes yeux,
T'attendre à la porte des Cieux,
Et prier pour ta délivrance.
Oh ! dussé-je y rester longtemps,
Je veux y couler mes instants
À t'adoucir quelque souffrance ;
Puis un jour, avec l'Espérance,
Je viendrai délier tes pas ;
Crains-tu que je ne vienne pas ?
Crains-tu que je ne vienne pas ?
Je viendrai, car tu dois mourir,
Sans être las de me chérir ;
Et comme deux ramiers fidèles,
Séparés par de sombres jours,
Pour monter où l'on vit toujours,
Nous entrelacerons nos ailes !
Là, nos heures sont éternelles :
Quand Dieu nous l'a promis tout bas,
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Crois-tu que je n'écoutais pas ?
Mon seul amour, embrasse-moi.
Mon seul amour, embrasse-moi.
Embrasse-moi...
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